Le fleuve pour drapeau
La forêt sacrée, sens du mot latin lucus, dans lequel il est aisé de voir l'origine de Lugo, ne saurait être comprise sans le Miño, vénéré comme un père jusqu’à nos jours. La Réserve de la Biosphère s’étend des montagnes du nord jusqu’au sud de la ville fortifiée. Au total, quarante cent pour cent de la province de Lugo, qui comprend, de plus, deux autres réserves classées pas UNESCO, et plus de la moitié de sa population.
Nous nous trouvons dans le bassin haut, mais non pas rapide. Cela nous permet de savourer la route calmement. Premièrement à Fonmiñá, gravé dans la mémoire des écoliers comme lieu de naissance du Miño, mérite une visite qui se prolonge jusqu’aux sources, plus hautes, de la sierra de Meira, à savoir le Pedregal de Irimia. Nous y trouverons un humble ruisselet coulant parmi de grandes masses de pierre, une accumulation d’origine glaciaire.
Les eaux stagnent bientôt dans les paysages horizontaux de la région d'A Terra Chá. D’autres cours d'eau rejoignent le réseau fluvial et, surtout, les lagunes prennent leur importance. Ensuite, il approche de la ville de Lugo à l'histoire deux fois millénaire concentrée dans ses murailles romaines (Patrimoine de l'Humanité) que l’on peut parcourir entièrement par le chemin de ronde. Mais juste à 10 minutes, hors les murs, le doux murmure des eaux nous appelle si nous sommes à la recherche des forêts sacrées et autres merveilles naturelles comme les îles fluviales.
Les routes de l’eau se rejoignent et suivent les itinéraires de pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle : Le Chemin Français, au sud de la réserve ; Le Chemin Primitif qui passe par la ville de Lugo et le Chemin du Nord qui vient de la corniche cantabrique. Des centaines de kilomètres qui montrent la bonne cohabitation de la nature et des activités humaines traditionnelles comme l’agriculture et l’élevage.