Le trésor du Sil
La Serra da Lastra est l'orient naturel de la Galice. Ici le chêne vert est un arbre qui a sa propre histoire. Il nous parle de climat méditerranéen et des sols calcaires dont il a besoin pour exister. C'est pourquoi il est rare sur le reste du territoire galicien. Il donne son nom au Parc Naturel car il semblerait qu'un grand chêne servait autrefois de guide aux voyageurs sur les chemins. Ce n'est qu'une histoire mais un chêne vert comme celui-ci peut être admiré dans un terrain proche du cimetière de Covas, il jouit de l'appellation d'Arbre singulier.
Le chêne vert est accompagné d'autres espèces de type méditerranéen : les chênes liège, les chênes pédonculés (à tronc court), les amandiers et oliviers. Parlons aussi des châtaigniers et nous ferons un bond de deux mille ans dans le passé. En ces tempslà, les romains sont passés en emportant l'or qu'ils extrayaient de ces monts pour enrichir l'empire. Ils laissèrent en échange deux trésors : la langue et les châtaigneraies, des éléments magistraux de ce paysage.
Personne ne saurait se montrer indifférent à la beauté des terres montagneuses des Penedos do Oulego, les formes du ravin du Val do Inferno, les fentes de Pena Falcueira. Le Sil divise ce système montagneux en produisant un canyon à fortes pentes. Le détroit de Covas constitue l'expérience esthétique des voyageurs qui traversent la région en train.
Et nous ne serons pas au bout de nos surprises à l'intérieur de la terre avec les “palas”, un mot d'origine préromaine qui veut dire grottes. Nous avons affaire ici au plus grand réseau de cavités souterraines de la Galice et aux plus importantes colonies de chauve-souris dans les près de deux cents gouffres et grottes recensés. Certaines sont très longues, comme la Cova da Zorra (600m) et d'autres sont des hauts-lieux de la spéléologie galicienne comme la pala de Xilberte, la pala do Pombo, celle de Trasmonte ou la pala de Tralapala.