On dirait un lac. L'anse finale de la ria de Vigo de près de huit kilomètres de long sur quatre de large se réduit, au détroit de Rande, à quelque 700 mètres. C'est par ailleurs sa limite en profondeur car une bonne part du bassin déverse ses eaux à marée basse, l'autre étant des eaux superficielles. Elle est verte la plaine que les marées laissent à découvert, riche en mollusques bivalves comme les huîtres d'Arcade et en oiseaux aquatiques. Mais elle est riche aussi en littérature : cantigas de amigo des troubadours de la ria de Vigo et aventures de Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, et, le tout mêlé aux trésors des galions enfouis à Rande.
Les murets de l'ancien marais salants de l'Ulló, dans le quartier de Paredes (Vilaboa), facilite l'accès à cet espace naturel. La référence culturelle de l'anse se trouve sur l'île de San Simón, dotée d'un Centre d'Interprétation pour expliquer sa longue histoire et les différents usages de lazaret à camp de concentration. Visitable surtout l'été au départ des ports de Cesantes (Redondela) et Santo Adrán de Cobres (Vilaboa). C'est hors de cet espace protégé, sur la péninsule d'O Morrazo, que se situe le Parc de Cotorredondo qui compte une Aula de la Natureza (classe de nature) près du lac Castiñeiras.