Le Massif Central est une succession de montagnes qui traversent la province d'Ourense. Les vallées du versant nord offrent d'admirables sentiers à travers les prairies et sur un manteau de houx, de chênes et de bouleaux qui montent le long des coteaux jusqu'aux sommets rocheux des montagnes de San Mamede, Burgo, Queixa et Cabeza de Manzaneda. Ce ne sont pas les plus hautes montagnes de Galice, mais leur beauté ne fait aucun doute.

Montederramo est le point de départ idéal pour cet itinéraire. Son accuillante place centrale s'articule autour du monastère de Santa María, joyau architectural de confluence de styles variés. Peu de temps après le départ, on fait un détour vers « O Bidueiral » de Montederramo, une grande concentration de bouleaux ( Betula alba ) comme dans les forêts nordiques, mais dans le sud de la Galice.

En suivant le cours de la rivière Mao, nous trouvons des villages parfaitement intégrés dans les paysages d’élevages de type Bocage avec ses anciens murets en pierre et ses haies végétales. En arrière-plan, la Serra de San Mamede change selon la période de l'année.

En passant par San Fiz, au détour d'une route, la large vallée de Queixa s'ouvre devant le voyageur avec les montagnes du même nom comme fond de scène typique de décor. La route contourne ensuite le réservoir de Queixa, le surmontant par le mur du barrage.

Les terres de Chandrexa de Queixa nous emmènent à Manzaneda, la seule station de montagne en Galice où l’on peut pratiquer des activités liées à la neige.

Cabeza Grande de Manzaneda (1 781 m) est l'une des montagnes de référence de la géographie galicienne, étant l'altitude maximale du Massif Central d’Ourense et faisant partie d'une ligne de crête qui borde la vallée de la rivière Bibei.

La descente vers la ville de Manzaneda permet de voir un nouveau versant, notamment depuis le belvédère de Chaira das Lamas. Dans le cadre d'un paysage de montagne, les fourrés et les vastes pâturages d’élevage se démarquent, une pratique historique dans la région. La baisse de niveau d'altitude rend possible la présence des premiers bois, avec des spécimens mythiques comme le Castiñeiro de Pumbariños dans le Souto de Rozavales.

La ville se trouve sur une plaine et conserve la morphologie de l'époque médiévale et une partie de son mur défensif. A Porta da Vila (XIIe siècle) est le principal vestige de ce système de protection qui faisait en son temps plus de 400 mètres de long. De là, la rue de l’Église ou Rue du Milieu articule la ville médiévale de ruelles étroites et bien entretenues, menant à l’église de San Martiño.

Le système de défense était complété par le château, dont quelques parties sont aujourd’hui utilisées comme belvédère. La révolte d’« Irmandiña » entraîna la fin de la tour médiévale, ainsi le château fut reconstruit au XVIe siècle sous le mandat des Comtes de Ribadavia. La nouvelle construction comprenait une prison connue sous le nom de Cárcere dos Sarmiento pour la lignée des comtes, maintenant convertie en centre culturel.